Mon maitre m'avait ordonné d'aller enquêter sur un garde qui aurait été apparemment assassiné. Je courais donc sous ma forme de guépard au lieu indiqué. J'arrivais bientôt, légèrement essoufflée. L'odeur de sang me sauta aux narines. Aux alentours, j'entendais les murmures angoissés des villageois. Je repris une forme humaine et me lécha les crocs. Le garde était étendu sur le sol. Brun, la trentaine et environ un mètre quatre-vingts. Je le renifla soigneusement, cherchant des odeur sur lui. Malheureusement, l'odeur du sang était trop forte et le peu qui aurait pu être senti, était masqué par les effluves du marché juste à côté et de la peur des villageois. Oui. L'air empestait la peur. Bon, si la méthode laguz ne marche pas, testons la méthode beorcs. Je chercha du regard, dans l'assemblée, une personne ayant un comportement étrange.

Tout les villageois avaient l'air d'avoir un comportement normal : horrifié, effrayé et surtout, méfiant. Rien de suspect. Je m'éloignais un peu de la foule, détaillant tout les visages autour de moi et les odeurs des émotions. Rien ici. Je me dirigeais vers le marché, rayon viande et m'achetais une cuisse de cerf avant de continuer la recherche de personne suspecte. Quoi que, en y réfléchissant bien, les criminels s'étaient certainement caché. Mieux valait interroger les personnes qui étaient aux alentours du lieu du crime au moment où cela s'est passé. Je retournais donc en direction du lieu de crime, cherchant des villageois innocents, ou pas d'ailleurs, à interroger.

Tandis que je continuais à chercher des villageois suspect, je vis soudain deux villageois qui retinrent mon regard. Deux hommes, l'un d'une cinquantaine d'année, blond et gras, et l'autre homme, jeune d'une vingtaine d'année aux cheveux bruns et fins comme un colibri. Bien que leurs visages affichaient la peur et la panique, l'odeur, elle, ne trompait pas. Ces deux hommes n'avaient pas peur, n'était pas horrifié ou quoi que ce soit. Suspect n'est ce pas ? J'attrapais les deux hommes par le col et, avant de leur mettre un coup sec sur la tête pour les assommer, je poussa un petit miaulement. Honneur oblige. Je les traina jusqu'à une maison, vira les occupants, un couple avec deux enfants, et jeta mes suspects sur la table. Je verrouillas la maison et bloqua toutes les issues. JE fouilla rapidement les deux hommes, leur retirant tout ce qui pourrait les aider à se défendre. Je passa alors ma langue sur mes crocs et me positionna devant eux, attendant qu'ils se réveillent. alors qu'ils émergeaient à peine, je posa les deux questions suivantes.
-Qui êtes vous ? Où étiez vous le soir du meurtre ?