Je me jeta sur lui et lui mordit férocement la nuque en poussant de sourds grondement. Le cerf s'affaissa sous ma masse mais ne mourut pas tout de suite. En effet, tandis que je le déchiquetais férocement, celui ci, à l'aide d'un effort surhumain se releva et cabra, me faisant glisser mais lui faisant aussi une longue estafilade le long du dos. Il mugit de douleur et je lécha le sang qui perlait sur mes babines. Je lui lança un coup de patte vers les flancs et là encore, le sang jaillit. Je lui mordit férocement les talons mais grâce à un coup de patte bien placé, il réussit à me déloger. Je poussa un grognement, ma queue fouettant l'air et ma fourrure hérissée me faisant ressembler à une boule de fourrure.

Poussé par la rage, le cerf poussa un énorme rugissement de rage mêlée de douleur et me fonça dessus. J'évitais le coup qui visait mon ventre dans une maline tentative de m'éventrer in extremis et ne récolta que quelques petits égratignures insignifiantes. Je frappais l'air de ma patte massive et... griffue en rugissant. Je vais t'avoir, tu n'es qu'un cerf, tu ne peux rien contre une assassine comme moi ! Mon pelage hérissé me faisait très certainement actuellement ressembler à une grosse touffe de fourrure.

Je sautais en l'air, slalomant entre les arbres, tentant de perturber le cerf en le faisant tourner en bourrique. Mais celui ci, malin avait fermé les yeux et respirait bruyamment, comme s'il était essoufflé. Je fonçais alors à toute vitesse vers lui mais celui ci ouvrit les yeux et réussit à m'éviter au dernier moment à m'éviter. Pas mal pour un cerf. Je suis tombée sur un coriace... un coriace bien dodu et appétissant qui m'aurait fait gargouiller si ne m'en étais pas empêcher en rugissant furieusement, masquant le bruit. Malgré tout, je frémis.

Je me mis sur mes deux pattes arrières et tentais de gifler le cerf à l'aide des mes griffes. Celui ci m'esquiva habilement en faisant un bond en arrière et je perdis l'équilibre. Je fis un début de chute mais je me rétablis rapidement, heureusement pour ma fierté. Je m'avançais lentement autour de la bête, décrivant des ronds autour de lui qui se rétrécissait au fur et à mesure. D'un geste vif, je lui fis croire que j'allais bondir et celui ci, croyant que c'était vrai, cabra en poussant un brament. Lorsqu'il se rendit compte que je l'avais bernée, il hennit, furieux.

Je me jeta sous son ventre, le faisant décoller de quelques centimètre et, à l'aide de mes crocs, lui déchiqueta la gorge. Dans un dernier cri d'agonie, le cerf s'écroula sur le côté dans un grand bruit.Je le mis dans un sac que je tira à l'aide ma mâchoire jusqu'au boucher. Là, je lui jeta le sac et celui ci, comprenant, me remercia. La longue file poussa un soupir de contentement et le boucher, en quelques coups de couteaux, dissipa rapidement la foule. Je me rendis dans la file et pris un bon grosmorceau de viande crue. Plutôt bon ce cerf...