Mon maître m'avais confié une mission. S'infiltrer dans le marché des laguzs et dénicher quelques matériaux pour un forgeron réputé. Facile. Etant une laguz, j'étais indétectable. J'arrivais enfin au village animal. De nombreux félins se baladaient et marchandaient, pour certains avec les crocs et les griffes. bon, il me fllait quoi déjà ? Deux morceaux de cuir et une arme fatiguée. Facile. Je m'infiltra dans les rangs, mes yeux rouges et féroces dissuadant certains laguzs de s'approcher.

Le marché était divisé par sujets d'achats. Actuellement, je me trouvais dans le rayon des insectes, vivants ou morts. Ici, il n'y avait pas beaucoup de laguzs félins, on se demandent tous pourquoi... Pour aller jusqu'au coin des armes, ils me restait encore deux ou trois rayons différents à traverser. Le premier fut des plantes médicinales, beaucoup de plantes. Ensuite, le rayon eut comme sujet des jouets pour enfants. Pour la plupart de stands, c'étaient de petites balles rebondissantes ou des souris mais pas des vrais. Le troisième stand lui, exposait nombre de batraciens en tout genres. Certains avaient une jolie couleur violette mais mon instinct sauvage me disait qu'elles étaient dangereuses. Je continuais donc ma route, ignorant le marchand qui m'appelait pour venir regarder ses grenouilles. Celui ci s'arrêta au bout d'un moment, l'air dépité et je continuais ma route.

Je trouvais finalement mon rayon d'armes. Là bas, l'on trouvait surtout des dagues, des épées, des rapières et nombre d'armure à la forme et à la taille diverse et varié. Après tout, nous, les laguzs possédions nos crocs et nos griffes. Qu'est ce qu'un beorc, donc non doté de crocs ou même de griffes, pourrait bien avoir besoin ? Une dague ne serait pas assez longue pour les couvrir de tous les dangers et j'optais donc pour une longue épée. Devant moi se trouvaient deux magasins. A ma droite, le vendeur proposait des armes rouillées ou brisées, parfois même les deux. A ma gauche, c'était des armes resplendissantes de beautés qui s'offraient à moi. Mais les ordres de mon maître étaient clairs. Une arme usée et deux morceaux de cuir. J'allais donc au stand de droite au grand dépit du marchand de gauche qui se voyait déjà avec une bourse d'écus dans les pattes. Le laguz tigre qui tenait le pauvre stand fit passer un éclair de joie dans ses yeux lorsque je m'approchais de lui. Je lui demandais s'il possédait des épées longues et celui ci, surpris d'une demande aussi peu commune, fronça les sourcils avant de me montrer ses six épées. Je les détaillais, réfléchissant à ce que l'on pouvait en faire. La première arme était faite en un bois très tranchant mais moisi. La deuxième était brisé en deux morceaux et encore, si l'on ne comptait pas les petits grains éparpillés un peu partout. La troisième arme possédait une lame d'une blancheur cristalline et était fine et souple. Malgré tout, l'arme était recouverte d'une épaisse couche de rouille. Une quatrième arme en fer simple était émoussée à un point inimaginable. La cinquième, mieux valait ne pas y penser, l'arme étant faite en verre. Aucune utilité, mais c'était joli. La sixième arme aurait été parfaite si sa lame n'aurait pas été brisée en mille morceau. Choix pas si difficile en soi, je pris la lame blanche. Le vendeur me la proposa pour le prix astronomique de cent-soixante écus ! Je poussais un sourd grondement et montrait les crocs et, étrangement, l'on se demande comment, le prix fut baisser à à peine vingt-cinq écus. Bien, plus que les deux morceaux de cuir à trouver !

Je me demandais à quel rayon il fallait aller. Rayon proies, vêtements ou tannerie ? J'allais demandé rapidement à une passant léoparde qui me montrais une direction du doigts en m'expliquant le trajet puis le rayon auquel il fallait chercher. Je la remercia d'un petit inclinement de la tête et des oreilles et suivis le chemin qu'elle m'avait ordonnée. Tourner à la deuxième à gauche, une fois à droite, encore à droite puis à la sixième à droite et on était arrivée. Rayon tannerie apparamment. Bah oui, logique en même temps. Partout, il y avait du cuir mais ce n'était pas partout qu'il y avait du cuir de qualité. Deux morceaux me fallait il. Soit. Je m'approchais d'un stand où était exposée une belle peau de qualité de vache. Parfait. A peine dix écus. Je réglais rapidement la note lorsqu'un mouvement attira mon attention. Un homme me dévisageait furieusement et avait tenté de me frapper afin de prendre mon cuir. Je ne vais pas me laisser faire ! Je lui mordis furieusement l'épaule à l'aide de mes crocs de guépard des neiges en feulant. L'homme s'écroula avec un hoquètement de douleur. Pas assez pour le tuer mais assez pour le neutraliser. Je poussais un petit grognement de satisfaction et entreprit la recherche d'un autre bout de cuir, ayant pris le dernier bout de ce magasin là.

Je trouvais enfin le dernier morceau de cuir qu'il me fallait. Un morceau extrêmement bien travaillé pour lequel nombre de laguzs se battaient. Je m'approchais du stand et regardais le personne qui tenait ce stand. Une petite femelle panthère qui ne savait plus quoi faire. Je lui montrais le morceau de cuir et dit à voix haute que je l'achetais. Toues les bagarreurs se retournèrent vers moi d'un seul bloc et me grognèrent que j'allais devoir leur passer sur le corps si je voulais l'acheter. J'haussais les épaules et à toute vitesse me couche à quatre pattes, requérant ma forme féline. Je me jetais dans la bataille, mes crocs et griffes déchiquetant sauvagement la chair. Mes assaillants étaient faibles et ils se dispersèrent bientôt. Je repris une forme à peu près humaine et effectua mon achat. Reprenant encore une fois ma forme féline, je rentra dans mon royaume à toute vitesse, ma queue volant derrière moi. J'allais voir le forgeron qui avait déposé la requête et lui remis les matériaux. Celui ci poussa un petit soupir de satisfaction et se mit à l'oeuvre. Pendant qu'il travaillait, je m'étais assise sous forme féline près du feu et l'observait d'un oeil travailler. Encore une mission de faite !